Samedi 29 Avril 1916 (tout en un violet)
Chers Parents,
J’ai reçu hier le colis que je suppose venir de St Christophe car j’ai reconnu l’écriture à Papa Gustave. Vous le remercierez ainsi que ma Tante pour moi. Je suis bien portant, toujours au même endroit. Les permissions ont repris depuis quelques jours, et le caporal d’ordinaire étant parti, je le remplace à la cuisine depuis avant-hier. On donne aussi des permissions pour Paris et la région avoisinante (24 heures). Le temps est toujours beau, très chaud même. Un de ces jours, je vais vous renvoyer mes vêtements d’hiver, car je n’en aurai plus besoin maintenant.
Chers Parents je vous embrasse de tout cœur ainsi que Papa Gustave et ma tante.
Henri
Dimanche dernier, je n’avais pas encore reçu le Miroir, je vous le propose donc pour le feuilleter avec moi ! Vous y verrez encore de saisissantes photographies de Verdun sous les bombes…